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2016

Etre subsaharien à Madrid : tolérance contrôlée et marginalisation

Le collectif subsaharien résidant et travaillant à Madrid est appelé à relever le défi de la concurrence sur le marché du travail et vaincre une tripe difficulté : la précarité, la vulnérabilité et l’exclusion sociale. Avec un taux de chômage de 16,3% de sa population active au 2e trimestre de 2016, il serait difficile de prétendre à un poste d’emploi adapté à son profil professionnel en Espagne. D’autant plus que les immigrés en situation irrégulière sont automatiquement exclus du marché du travail.

Subsahariens sur l’autre rive du détroit de Gibraltar Marché du travail, labyrinthes légaux et intolérance

A l’issue d’un long et périlleux périple qui l’a conduit de l’Afrique de l’Ouest à l’autre rive du Détroit de Gibraltar, l’immigré subsaharien foule enfin le sol de l’espace européen, le plus grand marché du travail dans le monde. Immédiatement, il se rend compte qu’il vient de débarquer dans un Etat de droit mais aussi dans un territoire semé d’embûches.

Agadez : un hub migratoire sous les feux de la rampe

 Avec 90% des migrants subsahariens qui y transitent, le Niger subit de fortes pressions de l’Union européenne, adoucies d’incitations financières, qui l’amènent à jouer le rôle de sentinelle des frontières européennes. A partir d’Agadez, point de passage des migrants subsahariens vers le Maghreb, la répression s’organise. Mais c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras

L’Algérie terre d’installation pour les migrants

Peintres en bâtiment, couturières, maçons..., les migrants subsahariens en Algérie sont les travailleurs de l’ombre. Ils payent leurs loyers et participent à l’économie du pays. Déterminés, certains d’entre eux s’installent pour une longue durée malgré les difficultés et le vide juridique qui les privent de statut.

QUEL ROLE PEUT JOUER LA COMMUNICATION DANS LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

Les violences basées sur le genre (Vbg) constituent une part importante des faits de société traités dans la presse quotidienne sénégalaise. Mais que ce soit des Faits divers devant les tribunaux, des drames familiaux rapportés aux médias, des viols ou agressions diverses, cette exposition régulière des Vbg dans les médias, au lieu de faire prendre conscience de leur gravité et des impacts multiformes qu’elles peuvent avoir sur la santé physique et mentale de la femme, voire leurs effets collatéraux sur les enfants, tend à asseoir leur banalisation.

Enquête: Scolarisation d'enfants de migrants en Mauritanie:  Des parcours en dents de scie

En Mauritanie, la scolarité est obligatoire pour les six premières années d'éducation primaire universelle, mais la loi n'est pas appliquée de manière efficace. L'enseignement public est gratuit jusqu'au niveau universitaire. Les classes sont totalement mixtes, comprenant garçons et filles de tous groupes sociaux et ethniques. Il n'y a aucune restriction légale à l'éducation des filles.

Les migrants damnés de la terre mauritanienne : La carte de séjour ou le parcours du combattant

La gestion de la carte de séjour es marquée du sceau de l'amateurisme. Significative, à cet égard, l'erreur de communication de Mohamed Ould Boïlil, alors ministre mauritanien de l'Intérieur. Il avait annoncé, au cours d'une réunion avec les représentants des communautés de migrants subsahariens, que "la contrainte financière, c'est-à-dire les 30 000 UM de quittance, était levée […] et la carte désormais délivrée 72 heures après le dépôt du dossier". Une pseudo-mesure jamais été respectée.

Lutte contre les migrations irrégulières: La Mauritanie, (bon) pandore de l’UE

La Mauritanie est restée, des décennies durant, à la fois zone de destination et de transit pour les migrants ouest-africains à l’aventure hors de leur pays. Atteinte de plein fouet par ce déferlement de « clandestins » débarqués de pirogues de pêche sur les côtes des Canaries, l’Union européenne (Ue) décide de mettre en place, en avril 2006, un dispositif de surveillance : Frontex. Cette agence de gestion des frontières extérieures de l’Ue (hélicoptères, vedettes de surveillance et Garde civile espagnole), est chargée d’enrayer les départs en pirogue et les naufrages en mer (1).

Expulsions à la pelle de clandestins et vagues d’indignation : Délit de faciès

Située à 204 kilomètres au sud de Nouakchott, Rosso est le plus important des quarante-sept points de passage de migrants. Littéralement devenu au fil des ans une « ville-dépotoir », c’est là que «les étrangers perdent tout honneur». Les migrants résidant à Rosso ne sont cependant pas concernés par les expulsions, constate-t-on. Mais ce sont des dizaines, voire des centaines, de migrants dépourvus de cartes de séjour que les services de sécurité y acheminent, journellement et dans l’opacité la plus totale, depuis le centre de transit de Nouakchott.

Émigrations irrégulières: Les nouveaux chemins de l’enfer

Louga, en raison de sa configuration géographique (centre-nord du Sénégal), de la diversité et du brassage de ses populations (Wolofs et Peulhs en majorité) et de la précarité économique ambiante (absence de tissu industriel viable) se singularise au plan historique comme un espace d’intenses mobilités. Dans les années 1980-90, cette région du Ndiambour, comme toutes les régions du Sénégal, a été frappée de plein fouet par les effets des sécheresses à répétition.